28 février 2007

madeleines


Avec le recul, je me rend compte de l'horrible hérésie que je viens de faire: j'ai parlé de madeleines sans citer Proust, alors que je passe mon bac français en juin! En plus j'ai cité Camping à la place. Il y a de quoi s'inquiéter...Franchement, où va le monde avec la jeunesse d'aujourd'hui? Pour réparer cet affront à la mémoire: voici ce qu'il dit dans le premier volume d' A la recherche du temps perdu, intitulé Du côté de chez Swann (un peu de culture ne fait jamais de mal):
"Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoit trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de cette petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse gpûté... Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Proust a le mots juste pour la madeleine! Je salive....J'ai vu les tiennes! Ca fait du bien un peu de littérature!

patoumi a dit…

Ah je suis bien contente de voir une photo de Marcel sur un blog!
Le bac de français... que de souvenirs!